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Le Bisphénol A

 

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a rendu cette semaine (6 avril 2013) un avis sur le bisphénol A, fruit de trois années de travail d’une centaine de scientifiques, et les conclusions sont sans appel… il existe un réel danger pour la santé humaine et notamment pour la femme enceinte et le fœtus.
 
En France, le bisphénol A (BPA) est interdit dans les conditionnements de produits alimentaires destinés aux enfants de moins de 3 ans. Néanmoins, le BPA occupe une place omniprésente dans les produits de consommation courante. Le BPA est partout… Une étude américaine a retrouvé des traces de bisphénol A dans l’organisme de 95% des américains étudiés !
 
Sa disparition en France est programmée pour le 1er janvier 2015. D’ici la, sauve qui peut…
 
Qu’est-ce que c’est ?
Le bisphénol A est un composé chimique  massivement utilisé depuis 1960  dans le polycarbonate (un plastique rigide) et dans les résines époxydes, couramment utilisées dans les revêtements intérieurs des boîtes de conserves.
 
Le bisphénol A est considéré comme un perturbateur endocrinien. Il interfère avec les hormones car il agit sur les mêmes récepteurs. Les conséquences sont doubles. Soit ils renforcent l'action de certaines hormones, soit il empêche l'hormone d'agir en bloquant son récepteur. Dans les deux cas, cela entraîne des perturbations  hormonales susceptibles de favoriser le développement de cancers.
 
Les résultats montrent que la première source d'exposition au BPA est l'alimentation, responsable de plus de 80 % de l'exposition des femmes enceintes. Dans la moitié des cas, l’exposition  provient des résines époxydes tapissant l'intérieur des boîtes de conserve. Le BPA migre en effet facilement des récipients vers leur contenu.
 
L’ensemble de la population est susceptible  d’être exposé au BPA : nourrissons, enfants et adultes.
 
Où le trouve-t-on ?
On retrouve du BPA dans l'air, dans les poussières, dans l'alimentation, dans l'eau, sur les tickets de caisse... C’est un polluant omniprésent dans notre environnement.
 
On le retrouve dans de nombreux produits plastifiés tels que la vaisselle en pastique, les barquettes alimentaires, les bouchons en pastique.  Il est également présent dans de nombreux produits de la vie quotidienne tels que le film alimentaire, les CD, certaines lunettes de soleil, les tickets de caisse, les téléphones portables, les canettes de soda… une liste bien longue mais non exhaustive !
 
Population à risque ?
L’ANSES  estime que le BPA  fait courir un réel danger au foetus des femmes enceintes exposées. En effet, le fœtus a une capacité de métabolisation limitée du BPA ce qui, à dose égale, peut conduire à un effet toxique supérieur pour le fœtus par rapport à l’adulte. Il est important de retenir que dans 23 % des cas observés par l’ANSES, les femmes enceintes sont potentiellement exposées à des taux de BPA présentant un risque important de cancer du sein pour l’enfant à naitre.
 
Il existe par ailleurs un réel danger pour les professionnels manipulant régulièrement  des matériaux contenant du BPA. Il existerait par exemple un réel risque pour les futurs nouveau-nés des caissières qui manipulent en permanence des tickets de caisse en étant enceinte. 
 
Risques encourus ?
Selon l'agence française "certaines situations d'exposition de la femme enceinte au BPA présentent un risque pour la glande mammaire de l'enfant à naître". En d'autres termes, les enfants exposées in utero à des taux couramment rencontrés de BPA, pourraient avoir un risque accru de contracter un cancer du sein plus tard dans leur vie, par modification de la structure de la glande mammaire. Fragilisé par cette imprégnation in utero, l’enfant et l'adolescent serait ensuite plus vulnérable aux expositions de produits cancérigènes.
 
Le risque est néanmoins jugé "modéré" du fait d'incertitudes, notamment parce que ces études de toxicité ont été menées sur des animaux et non sur l’homme. Des effets sur le fonctionnement du cerveau, sur l'appareil reproducteur féminin et sur des troubles métaboliques impliqués dans l'obésité ont été jugés "négligeables" par l’ANSES.
 
D'autres risques (troubles du comportement, défauts de l'appareil reproducteur féminin, obésité) pour l'enfant à naître ont été également évalués comme "négligeables" pour la population en général mais ne sont pas à exclure pour certaines catégories, notamment les professionnels au contact permanent du BPA.
 
Les solutions 
D'une manière générale, l'agence estime que la dose journalière admissible, qui est actuellement de 0,05 milligramme par kilo de poids de corps, devrait être revue à la baisse pour l'ensemble de la population très prochainement.
 
L’ANSES  recommande  de limiter au maximum l'exposition des futures mères à ce perturbateur endocrinien, potentiellement cancérigène. Cela passe par l’absence de consommation de produits conditionnés en boites de conserve ou la consommation de produits exclusivement conditionnés dans des boîtes sans BPA. Cette mesure réduirait de manière significative l’exposition au BPA par l’alimentation.
 
Attention aux tickets de caisse estampillés du "sans bisphénol A" car la plupart « contiendrait » d'autres types de bisphénols, tout aussi dangereux pour la santé.
 
Conclusion 
Oui le bisphénol A est  potentiellement dangereux  pour la santé de nos enfants. Oui l'idéal serait d'éviter de consommer des aliments contenus dans des boîtes de conserves pour appliquer un principe de précaution.
 
Mais relativisons  tout de même les conclusions de cette expertise car il s’agit ici d’une transposition de résultats avérés chez l’animal mais qui restent, à l’heure actuelle, soupçonnés chez l’homme.
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